Le 28 et 29novembre a eu lieu la première session de passage de grade niveau 8e dan, à Tokyo.
Des 1851 inscrits, avec au minimum 10 années révolues du niveau de 7e dan, et d’un âge minimum de 46 ans, 8 seulement l’ont réussi. Le taux de réussite était de 0,4%.
Deux fois par an, près de quatre mille kenshi, tous 7e dan et la plupart âgés de plus de 50 ans, tentent de passer ce qui est considéré comme l’épreuve la plus difficile au Japon (pour comparaison, le diplôme d’état pour devenir avocat, réputé parmi les plus impitoyables, a un taux de réussite de 3%).
Réussir à un tel examen est perçu dans le monde du kendo comme un aboutissement, une distinction, l’achèvement d’un parcours de toute une vie. Mais les hachidan qui en reviennent témoignent tous de ce qu’ils ont vu à ce sommet: la continuation de leur quête, dont le parcours lui-même est la finalité, ainsi que la pression du devoir nouvellement acquis: celui de transmettre leur savoir et leur sagesse, d’être infaillibles et de toujours incarner le meilleur kendo que l’on puisse concevoir.
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Ce documentaire en quatre parties (doublé en anglais, et sous-titré tout du long en coréen) de National Geographic retrace le passage de deux candidats, Kenichi Ishida et Kai Miyamoto. Ce dernier a 78 ans, et en est à sa 24e tentative. La capacité de cet homme à se mettre physiquement et mentalement à l’épreuve sans faillir jusqu’à cet âge vénérable est l’exemple même de la persévérance du kenshi face à la difficulté perpétuelle du kendo.